L’Algérie a fait part jeudi de sa « profonde désapprobation » face à une « décision inattendue » du gouvernement français d’apporter son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le territoire disputé du Sahara occidental, selon l’AFP.
« Cette décision a été communiquée officiellement aux autorités algériennes par les autorités françaises ces derniers jours », a assuré le ministère des Affaires étrangères algérien dans un communiqué de l’APS, dénonçant « un soutien sans équivoque et sans nuance » de Paris à la position marocaine.
Dans le même sillage, le Président Abdelmadjid Tebboune, Chef Suprême des Forces armées et ministre de la défense nationale, a reçu le mardi le Général Michael Langley, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), lors d’une visite surprise à la tête d’une importante délégation militaire américaine.
Cette rencontre intervient dans un contexte de tensions croissantes autour des activités du Front Polisario et de ses relations avec l’Iran, suscitant des préoccupations américaines. Selon des rapports, l’Iran fournirait un soutien logistique et militaire au Polisario.
Lors de sa visite, Langley, accompagné de l’ambassadrice des États-Unis à Alger, a tenu des discussions avec le général d’Armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP).
Lors de cette audience, le message des États-Unis a été clair : toute aide apportée par l’Iran au Polisario, une organisation terroriste liée au Hamas, au Houthis, au Hezbollah libanais, est inacceptable et pourrait avoir des répercussions graves sur la sécurité régionale et de l’Algérie. Les États-Unis ont mis en garde contre toute escalade qui pourrait résulter du soutien iranien et algérien au Polisario et aux autres organisations terroristes au Sahel et en Afrique.