Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise, a annoncé samedi qu’il ne participerait pas aux pourparlers de paix en cours à Genève, préférant s’engager dans une lutte prolongée contre le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR) dirigé par le général Mohamed Hamdane Daglo, ancien adjoint du chef de l’armée.
« Nous n’irons pas à Genève, nous combattrons pendant 100 ans », a-t-il affirmé à la presse depuis Port-Soudan, alors que le Soudan est plongé dans un conflit dévastateur depuis plus de 16 mois.
Les Etats-Unis ont initié, le 14 août en Suisse, des discussions visant à étendre l’accès humanitaire et à instaurer un cessez-le-feu. Cependant, seule la FSR a pris part à ces négociations, l’armée soudanaise ayant rejeté le format des pourparlers. Malgré cela, l’envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, a assuré que les médiateurs étaient en contact régulier avec l’armée par téléphone.
Ces pourparlers, co-parrainés par l’Arabie saoudite et la Suisse, ont également inclus l’Union africaine (UA), l’Égypte, les Emirats arabes unis et l’ONU en tant qu’observateurs, formant ensemble le groupe ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan Group). Les discussions se sont terminées vendredi sans parvenir à un accord de cessez-le-feu, mais les belligérants se sont engagés à garantir un accès sûr et sans entrave aux humanitaires sur deux routes clés.