Libye : Entente sécuritaire à Tripoli pour protéger les institutions clés

La situation tendue qui régnait à Tripoli depuis plusieurs semaines a conduit à une entente entre les groupes armés et les services de sécurité pour garantir la protection des infrastructures et institutions vitales de la capitale libyenne. Cette annonce a été faite vendredi par le ministre de l’Intérieur, Imad Trabelsi.

En collaboration avec le ministère de la Défense, Trabelsi a expliqué que toutes les forces de sécurité de Tripoli ont été mobilisées pour élaborer un plan visant à sécuriser les aéroports, les frontières terrestres, ainsi que les principaux bâtiments gouvernementaux de la ville.

Trabelsi a souligné que les groupes armés et les services de sécurité ont immédiatement accepté de mettre en œuvre cet accord. Il a affirmé que, d’ici 24 heures, la sécurisation des bâtiments gouvernementaux, y compris celle de la Banque centrale de Libye (BCL), serait effective.

La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) avait exprimé, la veille, une vive préoccupation en réponse à des informations sur des mouvements armés à Tripoli et des menaces de recours à la force pour résoudre la crise entourant la BCL. Elle a appelé à la retenue et au dialogue pour éviter toute escalade.

Le gouverneur de la BCL, Seddik el-Kebir, en poste depuis 2012, fait l’objet de critiques croissantes de la part de l’entourage du Premier ministre Dbeibah, notamment pour sa gestion des finances publiques, principalement issues des revenus pétroliers du pays.

Pour rappel, depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le GNU ou Gouvernement d’union nationale, est l’une des administrations en Libye, formée dans le cadre d’un processus de paix soutenu par l’ONU pour mettre fin à la guerre civile libyenne. Il a été établi en 2021 à la suite d’un accord politique, avec pour mission de gouverner le pays jusqu’à la tenue d’élections nationales.

Le GNU est basé à Tripoli, la capitale de la Libye, et est dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah. Il est internationalement reconnu, mais il existe une autre administration rivale dans l’Est du pays, soutenue par le maréchal Khalifa Haftar. La Libye reste divisée entre ces deux entités qui se disputent le contrôle du pays.