D’après des informations émanant de l’armée nigériane, les forces loyalistes ont mené vendredi dernier une opération à Maiduguri (nord-est), capitale de l’Etat du Borno et quartier général de l’organisation terroriste Boko Haram. Bilan: une vingtaine d’islamistes présumés ainsi que deux militaires ont trouvé la mort.
En fait, cela faisait 10 jours que la force conjointe de l’armée et de la police nigériane (JTF) menaient des actions contre les partisans de Boko Haram. Au cours de cette série, 52 membres présumés de la secte ont été tués tandis que 70 autres ont été arrêtés. Et, l’opération du vendredi dernier constituait la dernière de la série. Par ailleurs, le camp des forces loyalistes compte 3 soldats blessés. Toutefois, l’armée a réussi à atteindre mortellement 10 commandants de Boko Haram, d’après le porte-parole de la JTF, Sagir Musa.
A noter que des affrontements entre militaires et terroristes ont commencé juste après le départ de Goodluck Jonathan. Il s’agissait de la première visite du président nigérien à Maiduguri depuis son élection en 2011. Ainsi, les échanges de tirs ont été fatals pour une vingtaine de terroristes présumés et pour deux militaires. A vrai dire, les informations provenant des sources militaires n’ont pas été confirmées par des sources indépendantes. Selon certains témoignages des habitants de Maiduguri, des bruits d’explosions ont été perçus. Ce qu’a vite démenti l’armée, assimilant ces déflagrations au retentissement des armes lourdes.
La JTF a aussi profité de cette adresse pour certifier qu’aucune victime civile n’a été déplorée durant la dizaine de jours d’interventions. Baptisée « rétablissons l’ordre », la mission conjointe de l’armée et de la police du Nigéria à Maiduguri n’a pas été épargnée des critiques : certaines ONG internationales de défense des droits de l’Homme ont dénoncé les exactions et les violences dont seraient coupables des éléments de la JTF.