Le FAD : 156 millions d’euros pour la réhabilitation des routes reliant le Burkina Faso et le Mali à la Côte d’Ivoire

Le Fonds Africain de Développement (FAD) a récemment validé, lors d’une réunion à Abidjan, un financement sous forme de prêts d’un montant total de 156,66 millions d’euros pour soutenir le Burkina Faso et le Mali dans le développement de leurs infrastructures routières transfrontalières reliant ces deux pays à la Côte d’Ivoire.

Ce financement permettra la réhabilitation de 242 kilomètres de routes dans les deux pays, avec le soutien du FAD, qui est l’organe concessionnel du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce projet bénéficie également du mécanisme de la Facilité d’Appui à la Transition, destiné à fournir des ressources additionnelles aux pays en situation de fragilité et de conflit. La Banque Islamique de Développement (BID) et l’Union Européenne cofinancent également cette initiative, respectivement à hauteur de 138 millions d’euros et 25 millions d’euros. Le programme, qui s’étendra sur six ans (2024-2030), vise à renforcer les infrastructures de transport de la région.

Sans accès direct à la mer, le Burkina Faso et le Mali dépendent des corridors terrestres pour leurs échanges commerciaux internationaux. Ces corridors incluent l’axe Abidjan-Bobo Dioulasso-Ouagadougou, ainsi que Bamako-Man-San Pédro, qui relient ces pays aux ports d’Abidjan et de San Pédro en Côte d’Ivoire. 

Le projet vise à améliorer la logistique des transports à l’échelle nationale et régionale, en facilitant le commerce intrarégional. Il se concentrera sur la réduction des obstacles non tarifaires et des formalités administratives aux frontières, ainsi que sur la diminution des délais de passage aux points de contrôle. L’initiative devrait également renforcer l’accès aux services sociocommunautaires de base pour les populations locales.

Lamin Barrow, directeur général de la BAD pour l’Afrique de l’Ouest, a souligné que la construction d’infrastructures routières aux normes communautaires, tant pour les routes urbaines que rurales, combinée à la formation et à la fourniture d’équipements pour la production et la transformation, permettra de stimuler la chaîne de valeur dans les secteurs du transport. Ce développement vise également à dynamiser l’économie régionale, en valorisant les ressources agricoles et animales tout au long de la chaîne de valeur.