Un pas vers l’apaisement a été franchi dans l’extrême sud-est de la République centrafricaine. Plus de 50 membres du groupe armé Azandé Ani Kpi Gbé ont volontairement déposé les armes lundi à Obo, capitale de la préfecture du Haut-Mbomou, selon des sources médiatiques locales.
Cette reddition marque une évolution notable dans une région récemment secouée par de violents affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales. Face à cette escalade, les autorités avaient lancé un appel pressant aux milices pour qu’elles désarment.
Le préfet du Haut-Mbomou, Léonard Mbélé, s’est félicité de ce geste sur les ondes d’une radio locale. Il a annoncé que des discussions sont en cours pour réintégrer ces anciens combattants dans les rangs de l’armée nationale. « Ce sont d’anciens soldats qui, à un moment, avaient rejoint les groupes armés. Leur décision de rendre les armes ouvre la voie à une réincorporation structurée dans les forces gouvernementales », a-t-il déclaré.
Les autorités centrafricaines misent sur ce type de redditions volontaires pour réduire la violence dans une région fragile, où la prolifération des groupes armés freine les efforts de stabilisation.
Cette initiative s’inscrit dans un processus plus large de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), destiné à ramener la paix durable dans un pays encore profondément marqué par des années de conflits.
