Sept soldats ougandais ont été tués lors d’intenses combats contre les islamistes radicaux shebab dans la région du Bas-Shabelle, a confirmé dimanche l’armée ougandaise.
Ces soldats appartenaient à la force AUSSOM (Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie), chargée d’épauler le gouvernement somalien face à la menace jihadiste. Le groupe armé, affilié à Al-Qaïda, a mené un siège de trois jours sur une ville stratégique de la région. L’armée ougandaise assure avoir repris le contrôle de la localité, mais à un prix lourd.
«Malheureusement, nous avons perdu sept soldats pendant la bataille », a déclaré le colonel Felix Kulayigye, porte-parole des forces ougandaises.
L’incident intervient alors que la force AUSSOM, qui a succédé à l’ATMIS, manque cruellement de moyens : bien que forte de 11 146 hommes, elle aurait besoin de 8 000 soldats supplémentaires pour remplir sa mission efficacement, selon des estimations internes.
Mogadiscio, la capitale, n’est pas épargnée. En mars dernier, une bombe a visé, sans succès, le convoi présidentiel. Quelques semaines plus tard, des obus s’abattaient à proximité de l’aéroport international.
Dans ce contexte, les autorités somaliennes et leurs alliés régionaux s’inquiètent : la guerre contre les shebab est loin d’être terminée. Le pays, l’un des plus instables de la Corne de l’Afrique, reste pris en étau entre insécurité chronique, crises humanitaires et instabilité politique.
