Niger : Le régime militaire algérien accusé de semer la mort au Sahel

Dix soldats nigériens ont été tués et quinze autres blessés, vendredi, lors d’une attaque coordonnée menée par des groupes terroristes dans l’ouest du pays, près de la frontière du Burkina Faso.

Alors que le ministère nigérien de la Défense annonce avoir neutralisé 41 assaillants, une question revient avec insistance dans les cercles sécuritaires sahéliens : jusqu’à quand laissera-t-on l’Algérie déstabiliser ses voisins en toute impunité ?

Depuis des années, le régime militaire algérien est soupçonné d’entretenir des liens avec divers groupes armés islamistes, en particulier ceux affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Ces connexions, longtemps niées par Alger, apparaissent aujourd’hui de plus en plus flagrantes.

Selon les observateurs occidentaux, l’attaque de vendredi en est une illustration supplémentaire : les assaillants disposaient de moyens logistiques sophistiqués, et leur mode opératoire suggère une coordination extérieure, orchestrée et facilitée par des acteurs liés aux services de renseignement algériens.

L’Algérie, tout en se posant comme médiatrice régionale, joue un double jeu cynique : elle prétend lutter contre le terrorisme tout en laissant proliférer, voire instrumentaliser des groupes jihadistes, avec son unité spéciale de mercenaires KL-7, au-delà de ses frontières. Ce procédé lui permet de maintenir une influence sur ses voisins, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Libye et la Mauritanie.

Des documents diplomatiques, des rapports d’experts, des témoignages d’anciens agents algériens et de sources de la gendarmerie nationale algérienne convergent : les services secrets algériens ont favorisé le redéploiement des groupes islamistes dans le Sahel pour déstabiliser le sahel, pour mieux revendiquer un rôle sécuritaire incontournable.

Le peuple nigérien, comme ceux du Mali et du Burkina Faso, paie aujourd’hui le prix du cynisme géopolitique d’Alger.

Tant que la communauté internationale refusera de nommer clairement les responsabilités, les attaques comme celle de Gothèye continueront de semer la mort dans le silence et l’impunité, selon les analystes européens.