Burkina Faso : CHU de Bogodogo, une surveillance cardiologique assurée 24h/24 pour les patients en soins intensifs

Au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B), les patients souffrant d’urgences cardiaques bénéficient d’un suivi médical permanent grâce à l’Unité de soins intensifs de cardiologie (USIC), opérationnelle 24h/24. Une organisation qui fait de cet hôpital une référence en matière de prise en charge cardiologique au Burkina Faso.

« L’USIC est une unité unique en son genre, avec la présence continue d’un cardiologue au chevet des malades, ce qui garantit une prise en charge rapide et efficace des cas critiques », a souligné le professeur André K. Samadoulougou, chef de service de cardiologie du CHU-B et président de la commission médicale d’établissement.

Selon lui, cette unité spécialisée reçoit exclusivement des patients en situation d’urgence, qu’ils soient référés du public ou du privé. Embolies pulmonaires, infarctus du myocarde, troubles du rythme graves ou insuffisances cardiaques aiguës font partie des pathologies fréquemment traitées.

L’USIC, intégrée au service de cardiologie, comprend actuellement trois lits de réanimation, chacun équipé de scopes de surveillance et de pousse-seringues électriques. Elle fonctionne en coordination avec d’autres unités du service pour assurer une prise en charge complète des patients, de l’admission jusqu’à la stabilisation de leur état.

Le service de cardiologie du CHU-B, fonctionnel depuis mai 2017, compte huit unités, dont l’hospitalisation, la rythmologie, la cardiopédiatrie, les explorations fonctionnelles et l’échocardiographie. Il s’inscrit dans une logique de soins intégrés et de réponse rapide aux urgences cardiovasculaires.

De son côté, la cardiologue Mireille Abouga/Loya, responsable de l’USIC, insiste sur le rôle vital de cette unité, qui reçoit des patients aiguilllés via les urgences, le SAMU ou d’autres services hospitaliers. « L’objectif est d’assurer une surveillance continue des paramètres vitaux pour maximiser les chances de survie », a-t-elle précisé.

Malgré les efforts déployés, des défis persistent, notamment en matière de moyens et de ressources humaines. Mais pour le Pr Samadoulougou, la volonté est claire : améliorer constamment la qualité des soins et répondre efficacement aux besoins des malades.