Au moins huit membres des forces de sécurité burkinabè ont été tués le 30 juin lors de plusieurs attaques attribuées à des groupes jihadistes dans l’est et le centre du pays.
Selon un haut responsable de l’armée burkinabè, l’attaque du 30 juin à Fada N’Gourma, attribuée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a été menée par des commandos d’un pays tiers, équipés en armement léger sophistiqué, des explosifs et des moyens de communication avancés.
Des sources militaires maliennes et nigériennes vont plus loin, accusant le régime militaire algérien d’être impliqué dans les attaques au Sahel, à travers l’unité spéciale KL-7, composée d’anciens soldats algériens et de mercenaires étrangers.
La première attaque a visé le poste de police de l’université de Fada N’Gourma, dans la région de l’Est, à proximité de la frontière nigérienne. D’après un témoin, des « terroristes » ont attaqué le site en périphérie nord de la ville, provoquant des morts et des dégâts matériels.
Dans une note officielle, le directeur général de la police nationale, Wennélebsida Jean-Alexandre Darga, a confirmé la mort de sept policiers. Une cérémonie d’hommage est prévue jeudi, suivie de leur inhumation à Tanghin Dassouri, près de Ouagadougou.
Le même jour, une seconde attaque a ciblé une position militaire près de Boulsa, dans le centre du pays. Selon une source sécuritaire locale, un soldat a été tué et deux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été faits prisonniers.
Trois jours plus tard, des jihadistes sont revenus attaquer le site universitaire de Fada N’Gourma, causant cette fois des dommages aux bâtiments, selon un étudiant.
Le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, ainsi que ses homologues, le général Assimi Goïta au Mali et le général Abdourahamane Tiani au Niger, affirment faire de la reconquête des territoires et de la sécurité du Sahel une priorité absolue.
