Entre l’absence de volonté politique par rapport à la résolution de la crise dans le nord-Mali, la multiplication des médiations et les tensions persistantes sur le terrain, il est clair que l’Accord de Ouagadougou peine à s’imposer sur l’échiquier politique malien.
Conçu pour aider le Mali à retrouver sa paix et sa stabilité, ce texte rencontre encore d’énormes difficultés d’application, notamment en ce qui concerne le dialogue inter-malien en vue de la réconciliation nationale.
Second volet de l’entente entre les parties belligérantes, ce dialogue devrait être organisé soixante jours après les élections présidentielles. Il a pour but de définir le statut administratif de l’Azawad et les stratégies de développement de la zone. Malheureusement, les manœuvres politiciennes obstruent à sa réalisation et, partant, freine tout espoir de paix.
En rappel, le président François Hollande, avait souligné, lors de la signature de l’Accord de Ouagadougou, tout l’intérêt de ce texte qui constituait « un signal important pour toute l’Afrique ».Cet important document permet de concilier le respect de l’intégrité territoriale du pays et la reconnaissance des problèmes spécifiques au nord Mali, ce qui a facilité une meilleure gestion des tensions, voire de la crise sur cet espace du territoire national.
Les conditions du redéploiement des militaires maliens et le cantonnement des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad, sont des questions qui handicapent le processus de paix, puisque non encore résolues avec clarté.
« Le Mali ne négociera pas le couteau sous la gorge », a conclu Modibo Kéita, Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inter-malien, lors d’une concertation, jeudi matin, avec les partis politiques. La paix et la stabilité sont encore un idéal à atteindre pour le Mali.