Alors que la Russie tente plus que jamais de réaffirmer sa position au Proche-Orient, les pays membres de l’OTAN ont lancé lundi leur plus important exercice militaire de ces dix dernières années, des manœuvres qui visent clairement à démontrer la puissance de frappe de l’Alliance Nord atlantique.
Quelque 36 000 soldats provenant des 28 Etats membres de l’OTAN seront ainsi mobilisés pendant près de cinq semaines dans le cadre de ces manœuvres militaires conjointes, dénommées « Trident Juncture ». Le but étant de tester les capacités militaires de l’Alliance à répondre aux nouvelles menaces de sécurité.
Le lancement de ces exercices, qui mobilisent près de 140 avions de combat et quelques 60 navires militaires, interviennent dans un climat géopolitique extrêmement instable. La Russie a en effet engagé ces dernières semaines ses troupes en Syrie afin de lutter contre les groupes extrémistes et l’organisation terroriste de l’Etat Islamique.
Or, l’entrée en jeu de la Russie dans le conflit syrien est perçue par plusieurs pays de l’OTAN comme une manœuvre militaire dangereuse, car aucune communication n’existe entre les forces russes et celles des membres de l’Alliance.
Lors de la cérémonie de lancement de ces exercices militaires qui a eu lieu dans la ville sicilienne de Trapani, le général américain Philip Breedlove, commandant en chef des forces de l’OTAN, a déclaré avec sérénité que ces manœuvres envoient « un message très clair à tout agresseur ».
D’après les observateurs, les exercices militaires de l’OTAN s’inscrivent comme une réponse au déploiement militaire russe. Ils permettront notamment aux membres de l’Alliance d’expérimenter la nouvelle force interarmes « Fer de Lance » qui compte près de 5 000 hommes et dont le déploiement pourra être effectif en moins d’une semaine. Une force de réaction rapide qui vise clairement à intimider le voisin russe, estiment les observateurs.