Douze contractuels de l’ONU qui acheminait de l’équipement à des Casques bleus au Sud Soudan ont été enlevés lundi dernier, par une centaine de rebelles sud-soudanais lourdement armés, a annoncé ce jeudi, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, qui a appelé à leur libération.
Le rapt s’est fait sur le Nil, au nord de la ville de Malakal, contre une barge qui transportait du carburant, des armes et de l’équipement destinés aux Casques bleus de l’ONU déployés dans ce pays.
Les rebelles ont pillé le carburant et détiennent les contractuels à Kaka, en aval du fleuve. C’est depuis cette ville qui est proche de la frontière soudanaise que les 18 Casques bleus ont été évacués par hélicoptère vers Malakal jeudi, a précisé Dujarric. Les contractuels, tous de nationalité sud-soudanaise, a-t-il réclamé, «doivent être libérés immédiatement sains et saufs ».
Les attaques contre des Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre, a averti Stéphane Dujarric, rappelant que le groupe de rebelles avait aussi enlevé 18 Casques bleus originaires du Bangladesh, mais ces derniers ont été aussitôt libérés.
L’ONU a dans un premier temps indiqué que 20 Casques bleus avaient été enlevés, avant de rectifier ce chiffre.
Selon Dujarric, les Nations Unis ont appelé le chef de la rébellion, Riek Machar à prendre ses responsabilités et à maintenir son engagement pour que les douze contractuels soient libérés sans encombre.
Le Soudan du Sud a proclamé son indépendance en juillet 2011, avant de replonger deux ans et demi plus tard, dans la guerre en raison de dissensions politico-ethniques, alimentées par la rivalité entre l’ancien vice-président, Machar et l’actuel chef d’Etat, Salva Kiir.
Environ 12.500 soldats et policiers ont été déployés par les Nations unies dans le plus jeune pays du monde, où les combats et les massacres ont provoqué une grave crise économique et humanitaire et déplacé plus de 2,2 millions de personnes.