La série noire s’abat sur l’aviation russe, dont un avion-cargo s’est écrasé mercredi à Juba, peu après son décollage de l’aéroport de la capitale sud-soudanaise, faisant plusieurs dizaines de morts. Un accident qui serait dû à la vétusté de l’appareil.
Ce crash survient quelques jours seulement après l’explosion en vol de l’avion de la compagnie aérienne russe Metrojet en Egypte. Par contre, dans le crash de Juba, l’avion-cargo de type Antonov s’est écrasé à quelque 800 mètres de la piste de l’aéroport. Près de 40 morts et d’importants dégâts matériels ont été causés par l’accident aérien. Une enquête a été ouverte par les autorités locales pour lever le voile sur les causes exactes de cet incident tragique.
Selon une radio locale, une quarantaine de corps de victimes à bord de l’avion et au sol ont été dénombrés. L’appareil russe s’est écrasé sur une petite île située sur le Nil-blanc, abritant essentiellement des hameaux agricoles. Trois personnes seulement ont pu être retrouvées saines et sauves, a précisé un responsable à l’aéroport de Juba.
Les observateurs estiment que ce genre de crash aérien n’est pas rare en Afrique, notamment dans les pays comme le Sud Soudan qui ne disposent pas d’une législation aérienne conforme aux normes internationales et qui manquent d’infrastructures adaptées.
Les premiers éléments de l’enquête ont fait ressortir que l’équipage de l’avion-cargo était majoritairement composé d’arméniens, une information aussitôt confirmée par l’ex-république soviétique.
Aussi, l’avion fabriqué en URSS en 1971 et immatriculé au Tadjikistan, ne devait en théorie pas être mis en service. Les procédures concernant la rénovation et l’entretien de l’appareil n’avaient pas été suivies depuis plusieurs années, a précisé le constructeur ukrainien Antonov dans un communiqué.