Le chef du gouvernement congolais Augustin Matata Ponyo a remis lundi sa démission au président Joseph Kabila, dans une démarche qui fait suite à un accord politique sur la « transition pacifique » en RDC et qui devra permettre à un nouveau Premier ministre issu de l’opposition d’entrer en jeu.
En application d’un récent accord sur le report à 2018 de la prochaine élection présidentielle en RDC, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon ainsi que les membres de son gouvernement, ont déposé lundi leurs démissions.
Ce geste est intervenu après la visite vendredi dernier d’une délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU. La délégation onusienne qui avait notamment rencontré des membres du gouvernement, a discuté avec Augustin Ponyo de la décision de passer la main à de nouvelles personnalités issues de l’opposition.
Ces dernières avaient conclu un accord de dialogue national dont les clauses prévoient la formation d’un gouvernement d’union nationale de transition. Depuis maintenant près de deux ans, les partis d’opposition congolais avaient multiplié les manifestations et les journées villes mortes.
Ils protestaient contre les reports successifs de l’élection présidentielle et exigeaient le départ du président Joseph Kabila. Se refusant à céder le pouvoir, le président Kabila a mis en place un dialogue avec plusieurs partis politiques d’opposition afin qu’ils forment un gouvernement d’union nationale.
La première étape qui aboutira à la formation de ce collectif national a été la dissolution de l’actuel gouvernement congolais. Une tape qui permettra ensuite de lancer les tractations avec les différents partis signataires de l’accord de « transition pacifique ». Le but étant au final de permettre à toutes les composantes politiques issues de l’opposition d’avoir une place dans le nouveau gouvernement.