Les autorités de la RD Congo ont annoncé jeudi qu’au moins 50 personnes auraient péri dans des inondations qui ont eu lieu en début de semaine dans les régions du Sud-Ouest du pays, un phénomène climatique rare dont la fréquence s’est fortement accélérée ces dernières années à cause du réchauffement planétaire.
Ces inondations ont été engendrées par deux facteurs extrêmes. Il s’agit de pluies torrentielles qui ont frappé cette région pendant plusieurs jours successifs, provoquant la crue rapide de la rivière Kalamu. Ce phénomène climatique a en outre provoqué plusieurs glissements de terrains et détruits les maisons situées sur les berges du fleuve.
Le dernier bilan annoncé par les autorités congolaises fait état de la mort de plus de 50 personnes. Aucun chiffre n’a toutefois été communiqué sur les éventuels disparus ou blessés, ce qui laisse à penser que les secours n’ont pas encore une idée exacte des pertes en vies humaines suite à cette crue.
D’après les observateurs, le recensement au niveau de cette région n’est pas très précis, aucun comptage fiable sur les blessés, morts et disparus ne peut être à proprement dit effectué. Les autorités locales poursuivent néanmoins leurs recherches afin de retrouver d’éventuels survivants enfouis sous la boue.
Les pluies torrentielles de lundi et mardi ont fait sortir de son lit la rivière Kalamu, dont une rive est située en RDC et l’autre en Angola. La crue a duré près de deux heures avant que les eaux ne se retirent. Un laps de temps qui a suffi pour engendrer des dégâts humains et matériels considérables.
Selon les propos du gouverneur de la province du Kongo Central, « ce phénomène climatique est cyclique. Il se produit à intervalle de dix ans. La dernière crue a eu lieu en janvier 2015, mais avec les changements climatiques actuels, il vient de se reproduire en décembre 2016 ».