Au moins 14 victimes ont été dénombrées dans l’attaque terroriste qui a visé samedi un camp militaire du Gatia, ancien mouvement rebelle qui fait désormais partie des signataires de l’accord de paix avec Bamako.
Le Groupe Autodéfense Touareg Imghad et Alliés (Gatia) a en effet affirmé dans un communiqué qu’au moins 14 de ses membres avaient péri dans l’attaque terroriste de samedi qui a visé un de ses camps à Tinessako, dans la région de Kidal. Cet attentat terroriste intervient trois jours seulement après l’attaque d’un campement militaire à Gao et qui avait fait 77 morts parmi les soldats du camp.
Depuis l’entrée en fonction des patrouilles mixtes, groupements militaires rassemblant les différents mouvements signataires de l’accord de paix, le Mali est en proie à une recrudescence des opérations armées, notamment dans les régions du nord du pays.
Dans son communiqué publié ce week-end, le Gatia a fait allusion à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), comme étant responsable de cette attaque. Cet ancien mouvement de rébellion, également signataire de l’accord de paix, a rapidement rejeté ces accusations.
Les responsables du CMA ont ainsi démenti « une quelconque attaque contre les positions du Gatia, encore moins contre tout autre mouvement signataire de l’accord de paix issu du processus d’Alger ».
D’après les observateurs, cette attaque a créé une certaine confusion au sein des mouvements participant aux patrouilles mixtes. La précédente attaque revendiquée par le mouvement djihadiste Al Mourabitoune de l’algérien Mokhtar Belmokhtar et qui avait fait 77 morts, avait ouvert la voix aux différentes parties signataires de l’accord de paix afin de régler leurs comptes.
Même si aucune preuve concernant l’implication directe du CMA dans cette attaque n’a été révélée, les spécialistes pensent que le CMA a peut-être pu profiter du chaos environnant pour attaquer les positions du Gatia. L’objectif, estiment les observateurs, étant de mettre en échec le programme des patrouilles mixtes et l’accord de paix.