Des assaillants armés non identifiés ont attaqué mardi deux commissariats de police situés dans le nord du Burkina Faso, des assauts qui viennent confirmer la menace sécuritaire grave pesant sur les régions du nord du Burkina Faso.
Ces offensives armées se sont déroulées à Baraboulé et Tongomaye, dans la province du Soum, frontalière avec le Mali. Aucun bilan n’a pour l’heure été communiqué. D’après des sources bien informées, « ces attaques ont eu lieu quasi simultanément ». Des renforts terrestres ont en outre été envoyés sur les lieux des incidents afin de sécuriser les zones.
Selon le haut commissaire de la région de Soum, Mohamed Dah, ces offensives pourraient constituer des sortes de diversions afin de mobiliser les forces de sécurité pour attaquer des cibles plus importantes. Cette crainte se base notamment sur le fait que la capitale burkinabé accueille actuellement le festival du film africain, le fameux Fespaco.
La 25eme édition de cette rencontre cinématographique continentale a attiré de très nombreux cinéphiles, dont entre autres des occidentaux. D’après des sources sécuritaires, ce serait probablement ces personnes que visent les djihadistes qui ont mené les opérations de diversion contre les commissariats du nord du pays.
Les autorités burkinabés ont donc considérablement accru leurs mesures de sécurité et redoublé de vigilance afin de faire face à l’éventualité d’une attaque djihadiste. La dernière offensive terroriste dans le pays remonte à moins de deux mois. 12 soldats avaient perdu la vie lors de cette attaque.
Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques régulières depuis maintenant près de deux ans. Ces opérations sont surtout concentrées dans le nord du pays. De nombreux groupes djihadistes comme AQMI y sont basés. Pour la majorité d’entre eux, ils ont réussi à s’introduire via les frontières poreuses qui séparent le Burkina Faso de ses voisins du Sahel.