Alors que l’insécurité et la violence djihadiste s’accroît au Mali, mais également au Niger et au Burkina Faso, le projet transfrontalier baptisé « Promotion de la sécurité communautaire et de la cohésion sociale dans la région Liptako-Gourma », a été lancé dernièrement à la frontière commune des trois pays voisins.
Les objectifs de ce projet s’inscrivent en droite ligne des priorités du G5 Sahel, notamment en matière de gestion des frontières. Le lancement officiel du programme s’est déroulé le 26 avril à Dori, chef-lieu de la région du Sahel au Burkina Faso.
Né suite à la Conférence sur la gestion des frontières et des communautés frontalières au Sahel tenue à Bamako en mars 2016, ce projet se fonde sur la volonté politique commune des trois pays, en tant que membres du G5 Sahel, de travailler sur les principales dynamiques et causes de conflits.
Cette initiative trans-frontalière inclut les gouvernements des trois pays membres de l’autorité du Liptako Gourma, ainsi que les équipes des Nations Unies, les organisations de la société civile et les communautés bénéficiaires aux frontières.
Le projet est exécuté par des agences du système des Nations Unies: le PNUD, qui en assure la gestion opérationnelle, l’Agence pour les migrations, l’OIM ainsi que le HCR. Quant à la MINUSMA, elle se charge de faciliter l’accès aux différentes zones de mise en œuvre du projet au Mali, à Ansongo et Ménaka.
Il s’agit de renforcer la participation de 450 jeunes et femmes dans les mécanismes de prise de décision et leur rôle dans les comités de veille et d’alerte précoce au niveau communautaire. Ceci, en veillant a améliorer les circuits existants de transhumance dans le bassin du Liptako Gourma, tout en contribuant à l’amélioration des mécanismes de prévention des conflits.
L’amélioration de la confiance entre les forces de défense et de sécurité, les autorités et les communautés est aussi inscrite dans ce projet, dont l’objectif ultime est de prévenir les conflits inter-communautaires dans la région.