A moins d’une semaine de la réunion des Etats membres de l’UE, le 30 juillet à Genève avec le HCR et l’OIM, pour s’entendre sur un plan destinée à faire face aux flux de migrants secourus en mer, Bruxelles envisage de nouvelles pistes alors que l’Espagne se trouve désormais en première ligne.
Après le refus de l’Italie d’accueillir les bateaux transportant des migrants secourus en méditerranée, l’Espagne est devenue la nouvelle route empruntée par les clandestins en provenance d’Afrique. Pour la seule journée de mardi, Madrid a annoncé avoir secouru près de 500 migrants à bord de 30 embarcations de fortune.
Face a cette situation, l’UE s’apprête à faire de nouvelles propositions le 30 juillet à Genève. Parmi ces propositions, des incitations financières aux Etats membres de l’UE, et notamment ceux de la rive méditerranéenne pour installer des centres d’accueil des migrants clandestins.
L’Exécutif européen suggère d’accorder aux Etats membres volontaires un « soutien financier total pour couvrir les coûts d’infrastructures et de fonctionnement pour créer des centres contrôlés », où devraient être distingués demandeurs d’asile légitimes et migrants économiques à expulser.
Ainsi, une rémunération sera versée pour l’accueil de chaque migrant clandestin. Dans le cadre de ce plan, la commission européenne proposera un budget de 6 000 euros par personne transférée. Mais cette proposition a été sèchement rejetée par le ministre italien de l’Intérieur d’extrême droite, Matteo Salvini.
L’autre plan sur lequel planche l’UE est d’inciter financièrement les pays de la rive Sud de la méditerranée à mettre en place des centres d’accueil sur leur sol. Là aussi, la Libye, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, des pays confrontés à une forte pression migratoire en provenance d’Afrique subsaharienne, ont fermement rejeté les plans européens.
Dans une démarche volontariste, le Maroc a mis en place sa propre politique d’accueil de migrants en provenance des pays du Sahel et d’Afrique subsaharienne, qui a permis jusqu’à présent de régulariser la situation de plus de 24.000 migrants.