La Cour de cassation a validé mardi l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso, rejetant le pourvoi déposé par le frère de l’ex-président déchu, mis en cause dans son pays dans l’enquête sur l’assassinat en 1998 du journaliste Norbert Zongo.
Pour être effective, cette extradition doit encore être autorisée par un décret du gouvernement français, lui-même susceptible d’un recours devant le Conseil de l’Etat.
Le 5 décembre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris avait autorisé son extradition vers Ouagadougou, où le dossier Zongo, classé en 2003 après un «non-lieu» en faveur du seul inculpé, a été rouvert à la faveur de la chute de l’ex-président déchu Blaise Compaoré fin octobre 2014, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir.
François Compaoré serait impliqué dans l’assassinat du journaliste burkinabè Norbert Zongo, 49 ans, et trois autres personnes qui l’accompagnaient, retrouvés morts calcinés dans leur véhicule en décembre 1998, dans le sud du Burkina Faso alors qu’il enquêtait à l’époque sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré.