Des assaillants armés, circulant à moto, ont tué sept civils le jeudi, dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne.
« Six hommes armés ont attaqué jeudi une voiture transportant des civils à quelques dizaines de kilomètres de Ménaka. Ils ont tué cinq civils. Après, ils sont allés dans un hameau pour tuer deux autres civils », a déclaré un élu de la région.
La zone de Ménaka est souvent le théâtre d’affrontements entre d’une part, des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et, de l’autre deux groupes armés principalement touareg ainsi que l’armée malienne et la force française Barkhane.
Ces violences se sont souvent accompagnées d’exactions contre les populations civiles, appartenant surtout aux communautés peule et touareg.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
L’ONU a fait également état d’une augmentation de la violence intercommunautaire au Mali, où près de 600 personnes ont été tuées au cours du premier semestre de 2019.
Par ailleurs, dix casques bleus de la Mission des Nations-Unies au Mali (MINUSMA) ont été blessés après que leur véhicule ait heurté une mine, jeudi matin, lors d’une opération à l’extérieur de la ville de Kidal, dans le nord du Mali, a indiqué l’ONU.
« Les rapports préliminaires indiquent que 10 soldats de la paix à bord ont été blessés, dont quatre grièvement », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, lors de son point de presse quotidien à New York.
Selon le porte-parole, les soldats se déplaçaient à bord d’un véhicule blindé à protection contre les mines.
La violence crée également des besoins humanitaires sans précédent dans ce pays subsaharien, selon la même source, qui fait état de 70.000 personnes actuellement déplacées dans la région centrale du Mali, contre 18.000 en 2018.
Le nombre de personnes déplacées a plus que triplé en un an à travers le Mali, atteignant 147.800 personnes actuellement. De plus, quelque 3,8 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire dans le pays, dont plus de 548.000 en situation d’insécurité alimentaire grave et qui ont besoin d’une assistance immédiate.