Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont adopté, jeudi, à l’unanimité des voix, la résolution 2484, qui proroge jusqu’au 31 août 2020 le régime de sanctions à l’encontre du Mali.
Sont concernées par ces sanctions, des individus et des entités engagées dans des actions ou des politiques qui font obstacle à l’Accord de paix et de réconciliation de 2015 conclu à Alger.
Selon l’ambassadrice adjointe de la France à l’ONU, Anne Gueguen, dont le pays a rédigé le texte de la résolution, «ces sanctions ont permis de faire évoluer le comportement de certains au Mali. Elles ont également favorisé des progrès dans la mise en œuvre de l’accord de paix».
Le Conseil de Sécurité a également reconduit jusqu’au 30 septembre 2020 le mandat du Groupe d’experts chargé, entre autres, d’assister le Comité du Conseil de sécurité dans le suivi de la mise en œuvre des sanctions onusiennes.
Dans son dernier rapport d’enquête annuel qui fait un tour d’horizon de la situation au Mali, et publié au début de ce mois, ce Panel d’experts a relevé certaines violations de l’Accord d’Alger.
Parmi les manquements, les enquêteurs citent la non réalisation des promesses d’accélération des réformes institutionnelles, la poursuite des conflits entre groupes armés ou encore le retard enregistré dans le cadre du processus de désarmement et de réintégration de plusieurs milliers de combattants.
Le régime de sanctions de l’ONU a été instauré en 2017 au Mali, pays d’Afrique de l’Ouest qui fait face à l’insécurité et à une instabilité politique depuis quelques années.