Ethiopie: Situation confuse dans la région du Tigray

Le président du Tigré a rejeté lundi l’ultimatum lancé la veille par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed aux dirigeants de cette région dissidente de l’Ethiopie qui leur donnait 72 heures pour se rendre.

« Combien de fois (Abiy Ahmed) a-t-il dit trois jours ? Il ne comprend pas qui nous sommes. Nous sommes un peuple de principes et prêt à mourir pour défendre notre droit à administrer notre région », a déclaré lundi à  le président du Tigré et chef du TPLF, Debretsion Gebremichael.

L’opération militaire au Tigray a atteint son stade final avant l’assaut sur la capitale du Tigray, Mekelle, selon le gouvernement fédéral. 

L’armée avait prévenu dimanche de l’imminence d’une attaque contre Mekele, qu’elle entend « encercler avec des chars ». L’un de ses porte-parole a invité son demi-million d’habitants à « se sauver », annonçant qu’il n’y aurait « aucune pitié ».

La police fédérale a également interpellé 796 personnes liées au Front du Libération du Peuple du Tigray (TPLF) qui planifiaient « des attaques terroristes et des actes de sabotage » dans différentes zones de la capitale Addis-Abeba.

Lors de ‘’cette opération, des armes et des tenues militaires et de la police ont été saisies’’.

Le nombre des réfugiés éthiopiens de Tigré au Soudan a dépassé les 40.000 depuis le 10 novembre, a indiqué lundi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés(HCR).