La Mauritanie, pays complexe et qui demeure relativement peu connu, a joué une fonction séculaire de berceau culturel arabo-amazigh et négro-africain, dans la transmission des valeurs spirituelles et intellectuelles depuis le moyen âge jusqu’à sa résistance obstinée et courageuse à l’occupation française. Comme toute histoire, celle de la Mauritanie a laissé de nombreuses cicatrices,
qui ne peuvent être effacées que par une évacuation des mauvais souvenirs, et leur réinscription dans une perspective unitaire.
L’instabilité des régimes, la modicité des ressources et l’ampleur des problèmes, inhérents à la construction d’un état à peine sorti du néant, n’ont guère permis de faire disparaître les séquelles d’une histoire complexe. C’est ainsi que demeure vivants, les souvenirs de l’esclavage, les plaies résultantes des conflits entre clans militaires, ou d’événements douloureux, et les déséquilibres internes de toute sorte, ainsi que les différents dans la perception de la relation entre l’impératif identitaire et celui de la géographie.
Les populations, et la diversité culturelle mauritaniennes, ont été, et sont toujours difficile à gérer à une époque, de résurgence, des fièvres identitaires et des groupements régionaux. Charnière culturelle, des générations d’esprits supérieurs ont brillé en Mauritanie, surtout dans la ville de Chenguentti, l’un des sept lieux sacrés de l’islam, qui donnait son nom au pays jusqu’au 20ème siècle, nom prononcé avec respect de la Mecque à Constantinople, et de Constantinople à Fès. Centre culturel dans lequel est conservé un trésor historique de manuscrits que des chercheurs tentent de réhabiliter. Le site d’Azougui revêt une importance non seulement pour l’histoire de la Mauritanie mais aussi celle du grand Maghreb et de l’Afrique subsaharienne.
En Mauritanie, l’islam, religion de la majorité de la population, est le produit d’un mélange de mythes, de légendes et de réalités où chacun se laisse volontairement trompé pour avoir le bénéfice du silence. Un islam qui repose sur une perception souple qui intègre la pluralité culturelle comme dimension essentielle. Au sein de l’ethnie maure ou arabe, il existe des incompatibilités d’humeur, allant jusqu’au sentiment de haine, et dont on ne peut percevoir clairement les causes. Malgré cette difficile cohabitation entre les différentes composantes de la société, l’islam en Mauritanie n’a jamais eu un caractère ethnique, il a survécu grâce aux arabes, et s’est renforcé grâce aux musulmans non arabes.
La question religieuse n’a donc jamais existé en Mauritanie en tant qu’élément politique, il s’agit d’un islam soufiste de cœxistence et de tolérance et d’une pureté pacifiste, à l’inverse des pays islamisés par le glaive, et qui ont gardé dans leur subconscient collectif une idée rigoureuse de la religion que les maghrébins et les subsahariens ne pourraient comprendre. Le risque d’une islamisation à la Talibans est par conséquent écarté.
La Mauritanie a connu des tentatives de déstabilisations fomentées à partir de l’extérieur, avant et après son indépendance ; avant, entre 1920 et 1930 par des éléments marxistes « ligue pour la délivrance des indigènes dans la colonies d’Afrique » fondée en 1924 à Moscou, et le mouvement d’inspiration fondamentaliste islamique appelé « comité avenir de l’islam créé en 1924 à Konia ». Le pays a par la suite jouit d’une tranquillité relative. Au début des années de l’indépendance, le choc psychologique créé par les attentats d’Atar, Nouakchott et Nema ont prouvé qu’arabité et islamité éprouvent une difficulté à s’adapter aux exigences d’une saine propagation de l’islam, au Maghreb et dans les pays de l’Afrique de l’ouest.
Le conflit du Sahara occidental a également exposé, dès son début, la Mauritanie à une tentative de déstabilisation, l’Algérie et le Polisario avaient cru qu’en mettant le gros de leurs poids sur la Mauritanie, considéré comme étant le maillon le plus faible, ils pouvaient isoler le Maroc et le vaincre suivant une vieille tactique consistant à attaquer les points faibles des ensembles forts, et les points forts de ensembles faibles. La Mauritanie était incontestablement un point faible qu’on pouvait déstabiliser sans trop de moyens et se fut en Juin 1976 le raid contre Nouakchott, au mois de Mai 1977, l’attaque des installations minières à Zouirate, et en fin le coup d’état du 10 Juillet 1978, les régimes militaires et l’état d’exception qui ont duré jusqu’à l’année 2005. L’intervention militaire de la France, justifiée par l’application des accords de coopération et d’assistance et la présence de ressortissants français dans le territoire, a permis la survie de la Mauritanie, mais pas celle du régime du président Mokhtar Oueld Daddah. Les dirigeants mauritaniens étaient, au début, loin de pouvoir soupçonner les conséquences militaires, politiques, économiques et géostratégiques du problème du Sahara. Ils ont, à une certaine époque, commis l’erreur fatale que leur régime politique serait attrayant pour les révolutionnaires sahraouis, comme ils ont cru que l’Algérie était désintéressée, et ne pouvait nourrir un sentiment d’hostilité envers la Mauritanie. Le pays a, depuis, adopté une neutralité mitigée dans le conflit pour écarter tout risque d’implication.
Le conflit survenu en 1989 entre la Mauritanie et le Sénégal aura été, dans l’histoire des deux pays, le moins compréhensible pour les historiens. Deux pays jumeaux, liés par tant de facteurs historiques, sociologiques, culturels, politiques, qui dépensent autant d’énergie pour s’affronter par populations interposées. Malgré les problèmes tribaux, raciaux et ethniques, et les déséquilibres internes inquiétants, les mauritaniens ont cette conviction que tout projet de déstabilisation, venant de l’extérieur, ne pouvait réussir, même si une partie du peuple a une sympathie pour le pays ou les courants idéologiques soupçonnés d’être à l’origine de ce projet.
La Mauritanie s’est lancé dans un défi de renforcement des acquis démocratiques après avoir jeté les jalons d’un renouveau dans une transition paisible qui a mérité une admiration de tous les observateurs. Mais il existe toujours des courants nihilistes qui refusent qu’un peuple puisse faire ses choix avec des bulletins de vote. Des ennemis d’un mode de vie démocratique auxquels le peuple mauritanien a barré le chemin en optant pour un choix démocratique irréversible, le pays a prouvé sa capacité à adopter une attitude de rejet de pénétration dans son corps de courants extrémistes.
Le terrorisme, à la conquête du Maghreb et de l’Europe, a ciblé la Mauritanie, objective facile après l’assassinat de 4 touristes français le 24 Décembre 2007, et l’attaque d’une caserne la même semaine, c’est le tour, le 01 Février 2008, de l’ambassade d’Israël à Nouakchott d’être ciblé. Le but du terrorisme n’est pas le nombre de tués ou de blessés, mais les traumatismes, les dégâts psychologiques, et les conséquences que les actes terroristes peuvent engendrer, à titre d’exemple l’annulation du Rallye Paris – Dakar et son transfert en Amérique Latine (Chili – Argentine) après 30 années, l’édition 2009 de la célèbre course automobile touristique, culturelle et sportive dira définitivement adieu à l’Afrique, les motifs de la délocalisation sont, le conteste géostratégique défavorable dans toute la région et les menaces par la nébuleuse terroriste (Al Qaïda dans le Maghreb islamique) dont a fait l’objet le rallye pour le trajet projeté en territoire mauritanien.
Les assaillants savent que la Mauritanie, qui vient de sortir d’une longue période de remous politiques, est vulnérable et que sa déstabilisation serait un grand pas vers le Maghreb et l’Europe méditerranéenne. Cette menace ne concerne pas uniquement la Mauritanie elle vise l’ensemble des pays de la région en particulier l’Algérie et le Maroc qui ont un intérêt immédiat à dépasser leurs différents et créer ensemble et éventuellement avec des pays méditerranéen une force commune sorte de « police du désert » composée d’éléments rompus à la vie saharienne, aptes à l’endurance, capables de mettre en pratique les mêmes méthodes de combats, et disposant de moyens technologiques de surveillances et de détections.
La Mauritanie, qui navigue aujourd’hui dans un monde difficile à comprendre, doit être soutenue dans ses défis pour la paix, le développement et la démocratie.
L’instabilité des régimes, la modicité des ressources et l’ampleur des problèmes, inhérents à la construction d’un état à peine sorti du néant, n’ont guère permis de faire disparaître les séquelles d’une histoire complexe. C’est ainsi que demeure vivants, les souvenirs de l’esclavage, les plaies résultantes des conflits entre clans militaires, ou d’événements douloureux, et les déséquilibres internes de toute sorte, ainsi que les différents dans la perception de la relation entre l’impératif identitaire et celui de la géographie.
Les populations, et la diversité culturelle mauritaniennes, ont été, et sont toujours difficile à gérer à une époque, de résurgence, des fièvres identitaires et des groupements régionaux. Charnière culturelle, des générations d’esprits supérieurs ont brillé en Mauritanie, surtout dans la ville de Chenguentti, l’un des sept lieux sacrés de l’islam, qui donnait son nom au pays jusqu’au 20ème siècle, nom prononcé avec respect de la Mecque à Constantinople, et de Constantinople à Fès. Centre culturel dans lequel est conservé un trésor historique de manuscrits que des chercheurs tentent de réhabiliter. Le site d’Azougui revêt une importance non seulement pour l’histoire de la Mauritanie mais aussi celle du grand Maghreb et de l’Afrique subsaharienne.
En Mauritanie, l’islam, religion de la majorité de la population, est le produit d’un mélange de mythes, de légendes et de réalités où chacun se laisse volontairement trompé pour avoir le bénéfice du silence. Un islam qui repose sur une perception souple qui intègre la pluralité culturelle comme dimension essentielle. Au sein de l’ethnie maure ou arabe, il existe des incompatibilités d’humeur, allant jusqu’au sentiment de haine, et dont on ne peut percevoir clairement les causes. Malgré cette difficile cohabitation entre les différentes composantes de la société, l’islam en Mauritanie n’a jamais eu un caractère ethnique, il a survécu grâce aux arabes, et s’est renforcé grâce aux musulmans non arabes.
La question religieuse n’a donc jamais existé en Mauritanie en tant qu’élément politique, il s’agit d’un islam soufiste de cœxistence et de tolérance et d’une pureté pacifiste, à l’inverse des pays islamisés par le glaive, et qui ont gardé dans leur subconscient collectif une idée rigoureuse de la religion que les maghrébins et les subsahariens ne pourraient comprendre. Le risque d’une islamisation à la Talibans est par conséquent écarté.
La Mauritanie a connu des tentatives de déstabilisations fomentées à partir de l’extérieur, avant et après son indépendance ; avant, entre 1920 et 1930 par des éléments marxistes « ligue pour la délivrance des indigènes dans la colonies d’Afrique » fondée en 1924 à Moscou, et le mouvement d’inspiration fondamentaliste islamique appelé « comité avenir de l’islam créé en 1924 à Konia ». Le pays a par la suite jouit d’une tranquillité relative. Au début des années de l’indépendance, le choc psychologique créé par les attentats d’Atar, Nouakchott et Nema ont prouvé qu’arabité et islamité éprouvent une difficulté à s’adapter aux exigences d’une saine propagation de l’islam, au Maghreb et dans les pays de l’Afrique de l’ouest.
Le conflit du Sahara occidental a également exposé, dès son début, la Mauritanie à une tentative de déstabilisation, l’Algérie et le Polisario avaient cru qu’en mettant le gros de leurs poids sur la Mauritanie, considéré comme étant le maillon le plus faible, ils pouvaient isoler le Maroc et le vaincre suivant une vieille tactique consistant à attaquer les points faibles des ensembles forts, et les points forts de ensembles faibles. La Mauritanie était incontestablement un point faible qu’on pouvait déstabiliser sans trop de moyens et se fut en Juin 1976 le raid contre Nouakchott, au mois de Mai 1977, l’attaque des installations minières à Zouirate, et en fin le coup d’état du 10 Juillet 1978, les régimes militaires et l’état d’exception qui ont duré jusqu’à l’année 2005. L’intervention militaire de la France, justifiée par l’application des accords de coopération et d’assistance et la présence de ressortissants français dans le territoire, a permis la survie de la Mauritanie, mais pas celle du régime du président Mokhtar Oueld Daddah. Les dirigeants mauritaniens étaient, au début, loin de pouvoir soupçonner les conséquences militaires, politiques, économiques et géostratégiques du problème du Sahara. Ils ont, à une certaine époque, commis l’erreur fatale que leur régime politique serait attrayant pour les révolutionnaires sahraouis, comme ils ont cru que l’Algérie était désintéressée, et ne pouvait nourrir un sentiment d’hostilité envers la Mauritanie. Le pays a, depuis, adopté une neutralité mitigée dans le conflit pour écarter tout risque d’implication.
Le conflit survenu en 1989 entre la Mauritanie et le Sénégal aura été, dans l’histoire des deux pays, le moins compréhensible pour les historiens. Deux pays jumeaux, liés par tant de facteurs historiques, sociologiques, culturels, politiques, qui dépensent autant d’énergie pour s’affronter par populations interposées. Malgré les problèmes tribaux, raciaux et ethniques, et les déséquilibres internes inquiétants, les mauritaniens ont cette conviction que tout projet de déstabilisation, venant de l’extérieur, ne pouvait réussir, même si une partie du peuple a une sympathie pour le pays ou les courants idéologiques soupçonnés d’être à l’origine de ce projet.
La Mauritanie s’est lancé dans un défi de renforcement des acquis démocratiques après avoir jeté les jalons d’un renouveau dans une transition paisible qui a mérité une admiration de tous les observateurs. Mais il existe toujours des courants nihilistes qui refusent qu’un peuple puisse faire ses choix avec des bulletins de vote. Des ennemis d’un mode de vie démocratique auxquels le peuple mauritanien a barré le chemin en optant pour un choix démocratique irréversible, le pays a prouvé sa capacité à adopter une attitude de rejet de pénétration dans son corps de courants extrémistes.
Le terrorisme, à la conquête du Maghreb et de l’Europe, a ciblé la Mauritanie, objective facile après l’assassinat de 4 touristes français le 24 Décembre 2007, et l’attaque d’une caserne la même semaine, c’est le tour, le 01 Février 2008, de l’ambassade d’Israël à Nouakchott d’être ciblé. Le but du terrorisme n’est pas le nombre de tués ou de blessés, mais les traumatismes, les dégâts psychologiques, et les conséquences que les actes terroristes peuvent engendrer, à titre d’exemple l’annulation du Rallye Paris – Dakar et son transfert en Amérique Latine (Chili – Argentine) après 30 années, l’édition 2009 de la célèbre course automobile touristique, culturelle et sportive dira définitivement adieu à l’Afrique, les motifs de la délocalisation sont, le conteste géostratégique défavorable dans toute la région et les menaces par la nébuleuse terroriste (Al Qaïda dans le Maghreb islamique) dont a fait l’objet le rallye pour le trajet projeté en territoire mauritanien.
Les assaillants savent que la Mauritanie, qui vient de sortir d’une longue période de remous politiques, est vulnérable et que sa déstabilisation serait un grand pas vers le Maghreb et l’Europe méditerranéenne. Cette menace ne concerne pas uniquement la Mauritanie elle vise l’ensemble des pays de la région en particulier l’Algérie et le Maroc qui ont un intérêt immédiat à dépasser leurs différents et créer ensemble et éventuellement avec des pays méditerranéen une force commune sorte de « police du désert » composée d’éléments rompus à la vie saharienne, aptes à l’endurance, capables de mettre en pratique les mêmes méthodes de combats, et disposant de moyens technologiques de surveillances et de détections.
La Mauritanie, qui navigue aujourd’hui dans un monde difficile à comprendre, doit être soutenue dans ses défis pour la paix, le développement et la démocratie.