En Algérie, les règlements de comptes entre hauts gradés du régime continuent, avec la condamnation à 16 ans de prison ferme, l’ancien patron de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), le général Wassini Bouazza, une condamnation dans laquelle les observateurs voient la main de l’homme fort du pays et chef d’état-major de l’armée, le général Said Changriha.
Considéré comme « le bras armé » du général Ahmed Gaïd saleh, ancien chef d’état-major, décédé en décembre 2019, le général Wassini Bouazza était poursuivi pour « non-respect des consignes militaires », « trafic d’influence », « enrichissement illicite » et « entrave au travail de la justice ».
Le procureur près le tribunal militaire avait requis 20 ans de prison contre le général Bouazza. Trois autres officiers étaient jugés dans la même affaire, dont le colonel Lotfi qui a écopé de 15 ans de prison et deux officiers aux noms de Nabil et Iskander qui ont écopé chacun de 10 ans de prison ferme.
En juin dernier, Wassini Bouazza avait été condamné à 8 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida, alors que d’autres affaires dans lesquelles est impliqué l’ancien patron de la DGSI, limogé le 13 avril dernier, sont en cours d’instruction.