Des combats ont éclaté jeudi dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) entre l’armée et les rebelles du M23, au lendemain d’une désescalade convenue en Angola, entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagamé.
Les accrochages ont eu lieu autour des localités de Kanyabusoro et Kazuba, dans le territoire de Rutshuru.
Le M23, que les autorités congolaises accusent d’être soutenu par le Rwanda, a lancé fin mars une offensive majeure dans les régions frontalières orientales, s’emparant d’un poste frontière important et d’autres villes malgré les efforts de l’armée pour arrêter ses avancées.
Le Rwanda nie avoir soutenu le M23 et a, à son tour, accusé l’armée congolaise de collusion avec les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui nourrissent l’ambition de renverser le régime de Paul Kagamé.
Le Président Paul Kagamé et son homologue congolais Félix Tshisekedi se sont rencontrés mercredi à Luanda et se sont mis d’accord sur une feuille de route qui prévoyait une cessation immédiate des hostilités et le retrait des combattants du M23 de la RDC.
Par ailleurs, le porte-parole du M23, Willy Ngoma, le M23 ne reconnait pas cet accord.
Les rebelles du M23 sont les seuls habilités à signer le cessez-le-feu avec le gouvernement, selon Willy Ngoma. Ils contrôlent plusieurs zones dont Bunagana et autres localités.
Le M23, « Mouvement du 23 mars », est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d’année dernière en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.