Le Conseil des administrateurs de la Banque Mondiale a approuvé hier mercredi un financement de 203 millions de dollars pour soutenir le Programme de développement des ressources des bassins hydrauliques et de gestion durable des écosystèmes du Niger. Ce premier programme doit soutenir un autre baptisé « Kandadji » dont le but est l’accroissement de la production alimentaire, de la production d’électricité et la création d’emplois et d’opportunités économiques pour les communautés établies le long du bassin du fleuve Niger.
Le financement de la Banque Mondiale sera accordé à taux d’intérêt zéro à travers l’IDA (Association Internationale de Développement), l’institution de la Banque Mondiale qui aide les pays les plus pauvres au monde. Ces projets sont d’une importance capitale pour la région. Elle est la plus pauvre d’Afrique, avec sept des neufs pays faisant partie du Bassin du Niger qui comptent parmi les 20 pays les plus pauvres au monde. C’est le cas plus particulièrement du Niger, dont seuls 12% des terres sont cultivables. Le projet de la digue de Kandadji comprend une centrale électrique, une ligne de transmission, des mesures sociales et environnementales, des systèmes d’irrigation pour des exploitations agricoles et un plan de développement économique pour les communautés locales. Il devrait, à terme, augmenter la superficie des terres irriguées de la vallée du Niger de 10 000 à 55 000 hectares. Cela ne devrait pas manquer d’impacts positifs sur la capacité des populations locales à faire face à la sécheresse et aux pénuries alimentaires, des situations qui ont tendance à devenir chroniques ces dernières années.
Avec le Programme Kandadji, en plus des visées économiques, c’est l’avenir de la population locale qui est en jeu étant donné que plus de 47% des 16 millions de personnes vivant au Niger sont âgées de moins de 15 ans. Le projet devrait également grandement profiter aux pays voisins du Niger.