Au moins 4 civils ont été tués et quarante autres blessés, dimanche, lors de combats entre soldats congolais et rebelles du M23, soldés par la prise de contrôle de Nyamugenga, une localité stratégique proche de la grande route menant vers la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Jusqu’en fin d’après-midi, les bombes tombaient sur Ntamugenga. A cause des bombardements. Il y avait déjà 14 blessés au niveau du centre de santé dont 6 nécessitent une évacuation. Le bilan s’est certainement alourdi en cours de journée », a déclaré Bénédicte Lecoq, coordinatrice d’urgences pour Médecins Sans Frontières (MSF) à Rutshuru.
En fin de journée, une bombe est tombée dans le jardin des religieux. Il y a eu deux morts et dix blessés.
« Nous sommes aussi très inquiets pour la population qui est restée sur place. Il y aurait environ 400 personnes au niveau du couvent des religieux et davantage au niveau du centre de santé », a-t-elle ajouté plaidant pour l’ouverture d’un « couloir humanitaire » pour évacuer les civils et blessés pris au piège.
Le M23 est accusé par les autorités congolaises d’être soutenu par l’armée rwandaise, ce que rejette Kigali qui accuse, à son tour, l’armée congolaise de porter mains fortes aux rebelles hutus rwandais basés en RDC.