Le bilan de l’attaque qui s’est déroulée mardi à Djerba, près de la synagogue de la Ghriba, fait état de la mort de quatre personnes dont deux pèlerins de confession israélite. Cinq autres personnes ont été blessées par les tirs de l’assaillant, selon le ministère de l’Intérieur.
Cette attaque survient alors que la Tunisie traverse une grave crise financière qui a empiré depuis que le président Kais Saied s’est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021, faisant basculer la démocratie au totalitarisme obscure qui remet en cause de manière radicale la morale et la politique.
Selon les organisateurs, plus de 5.000 pèlerins juifs, venus de l’étranger, ont participé cette année au pèlerinage de la Ghriba.
La France a condamné « avec la plus grande fermeté » l’attaque devant la synagogue de la Ghriba en Tunisie, qui a notamment coûté la vie à un Français, un acte « odieux », selon la porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « Nous nous tenons aux côtés de la Tunisie pour poursuivre la lutte contre l’antisémitisme et toutes les formes de fanatisme », a souligné par ailleurs Anne-Claire Legendre.
Dans le même sillage, « Les États-Unis déplorent l’attaque perpétrée en Tunisie, qui coïncide avec le pèlerinage juif annuel attirant à la synagogue de la Ghriba des fidèles du monde entier. Nous exprimons nos condoléances au peuple tunisien et saluons l’action rapide des forces de sécurité tunisiennes », a également réagi sur Twitter Matthew Miller, le porte-parole du département d’État.