Au moins 11 individus ont perdu la vie dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la région d’Ituri, lors d’une récente attaque des ADF, un groupe rebelle affilié à l’Etat islamique (EI), ont déclaré des sources locales le samedi.
Les villages de Mutuey, Meliyota et Chanichani ont été attaqués vendredi par des membres des Forces démocratiques alliées (ADF), causant la mort de 13 personnes, selon le chef du village de Mutuey, Adidas Mupitapilipo.
Jusqu’à présent, seuls 11 corps ont pu être retrouvés et enterrés. « Nous sommes maintenant privés de nos terres agricoles et nous sommes incertains de notre avenir. Nous regrettons le manque d’opérations militaires d’envergure pour contrer ces rebelles qui errent impunément dans nos forêts », a-t-il ajouté.
Un officier de sécurité régional, souhaitant rester anonyme, ainsi qu’un représentant local de la Croix-Rouge ont également confirmé qu’il y avait eu 11 décès.
Depuis le milieu des années 1990, les ADF ont été accusés d’avoir commis des massacres de milliers de civils congolais. Originaires de l’Ouganda et principalement musulmans, ces rebelles sont présents dans l’est de la RDC depuis cette période. En 2019, ils ont prêté allégeance à l’Etat islamique, qui les considère comme sa branche en Afrique centrale.
Par ailleurs, des affrontements ont été signalés entre les rebelles du M23 et les groupes armés locaux, dimanche 2 juillet, en début de soirée dans le village de Kausa dans la région de Kirolirwe sur l’axe Sake-Kitshanga, territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu.
D’après certaines sources, les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, occuperaient le tronçon Kirolirwe et Nturo; tandis que les groupes armés locaux seraient à Kabati, soit une distance de 15 km environ de part et d’autre de la ferme Espoir qui sépare les deux forces.
D’autres affrontements ont opposé, il y a quelques jours, le M23 aux combattants Nyatura non loin de Kingi, sur le même axe de Kitshanga, dans le groupement Kamurhonza.