RDC : Neutralisation de miliciens Maï-Maï et attaques rebelles à Mangina et Ndalya

L’armée nationale congolaise a neutralisé vendredi dernier, quatre miliciens Maï-Maï à Mangina, dans la région du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, selon des sources militaires. 

Une coalition de réfractaires des groupes UPLC et Kyandenga, armée de diverses armes, a fait face à une riposte vigoureuse des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. 

Le bilan de l’affrontement fait état de quatre combattants Maï-Maï neutralisés et de la récupération de plusieurs armes blanches, a rapporté le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole de l’armée à Beni. 

Ces miliciens Maï-Maï, opérant à Mangina avec le soutien d’un homme politique local, ont attaqué une position du 1211ème bataillon au nord de Mangina, dans le territoire de Beni. 

Parallèlement, une attaque perpétrée par la milice du groupe rebelle Mobondo dans l’ouest de la RDC a causé la mort d’au moins douze civils. Ces miliciens du groupe Mobondo, survivants d’une action des Forces armées de la RDC, ont attaqué les habitants du village de Mbusie lors de leur fuite, tuant douze civils. 

L’attaque a également entraîné d’importants dégâts matériels, et des blessés ont réussi à fuir vers un village voisin en traversant la rivière. Ces événements ont eu lieu dans une zone marquée par la violence intercommunautaire, connue sous le nom de « Grand Bandundu », englobant les provinces congolaises de Mai-Ndombe, Kwango et Kwilu.

Le groupe Mobondo prétend représenter la communauté yaka et est impliqué dans un conflit avec le peuple teke depuis le début de l’année 2022, lié à un différend foncier. 

De manière similaire, dans l’est de la RDC, au moins onze personnes ont perdu la vie lors d’une attaque du groupe rebelle Forces Démocratiques Alliées (ADF), dont les liens avec l’État islamique sont flous. Ces ADF, en fuite après avoir combattu un autre groupe armé, ont attaqué le village de Ndalya, tuant onze civils. 

Les autorités locales ont découvert quatre corps initialement, suivis de cinq autres en périphérie du village, a indiqué Jean Bosco Lalo, président de la société civile de la province de l’Ituri. 

Les ADF, d’origine ougandaise, ont des objectifs ambigus, bien que des liens possibles avec l’État islamique aient été évoqués, ce dernier revendiquant parfois la responsabilité de leurs attaques.