L’Algérie a récemment été le théâtre de tensions croissantes liées aux mouvements de libération dans la région du sud, malgré le renforcement des mesures militaires.
Selon un rapport du ministère de la Défense nationale algérienne, une série d’incidents a éclaté pendant la semaine du 13 au 19 mars, avec des affrontements impliquant des groupes de libération dans la région frontalière avec le Mali. Ces groupes, agissant au nom de la libération des populations du sud de l’Algérie avec les touaregs, ont intensifié leurs activités, remettant ainsi en question l’autorité de l’État et exacerbant les tensions régionales.
Au cours de cette période, les forces de sécurité algériennes ont réussi à appréhender Rikane El-Saffah, un membre actif de l’un de ces mouvements à Bordj Badji Mokhtar. Cette arrestation souligne la volonté des autorités de réprimer ces mouvements qui menacent l’intégrité territoriale de l’Algérie.
En parallèle, les forces de sécurité ont également intercepté 15 individus soupçonnés de soutenir ces mouvements de libération à travers le pays. L’arrestation de Rikane El-Saffah, l’un des rebelles arrêtés après la mort de dix neuf militaires, témoigne de l’escalade de la violence et de l’instabilité auxquelles l’Algérie est confrontée.
Malgré le déploiement de l’armée nationale populaire (ANP) dans le sud de l’Algérie, avec des unités spéciales placées sous le commandement direct du général Saïd Chengriha et la tenue de l’exercice tactique avec munitions réelles appelé « Tempête du Hoggar 2024 » lors de sa visite à la 6ème région militaire à Tamanrasset, les événements récents, marqués par des pertes en vies humaines, mettent en évidence les défis auxquels l’Algérie est confrontée en matière de stabilité interne et de gestion des mouvements de libération dans le sud et le nord du pays.