Le gouvernement sénégalais a donné l’autorisation à 132 navires nationaux et 19 navires étrangers de pêcher dans les eaux du pays, selon des sources officielles à Dakar. Une note datée du 6 mai et signée par la ministre sénégalaise des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, a dévoilé cette décision, en précisant que le nombre de navires annoncé exclut ceux en attente de renouvellement de leurs autorisations.
Jusqu’au 31 décembre 2023, le Sénégal a recensé 17 449 pirogues, représentant 43 % de son parc piroguier national, et a délivré 7 449 permis de pêche, selon la même note. La ministre des Pêches a souligné que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la transparence dans la gestion des ressources naturelles, considérées comme un patrimoine national. La décision des autorités sénégalaises a été saluée par les acteurs de la pêche ainsi que par les défenseurs de l’environnement.
Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, investi le 2 avril, s’est engagé à rétablir une souveraineté qu’il estime bradée et à réévaluer les accords de pêche. Selon les estimations de l’ONU, la pêche soutient directement ou indirectement environ 600 000 Sénégalais, dans une population totale d’environ 18 millions.
Cette annonce survient alors que le protocole en vigueur depuis 2019 entre l’Union européenne et le Sénégal arrive à expiration en novembre, nécessitant une évaluation préalable de la part des Européens avant toute nouvelle négociation. D’après les données du ministère sénégalais des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, la pêche contribue à hauteur de 3,2 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.