Quelque 2.000 soldats camerounais supplémentaires seront déployés dans l’extrême –nord du Cameroun, pour lutter contre les islamistes nigérians de Boko Haram qui a perpétré dernièrement dans cette de nouveaux attentats-suicides meurtriers, rapporte mardi la radio d’Etat, CameroonRadio-Television (Crtv).
Ce déploiement portera officiellement à 8.500 le nombre de soldats envoyés dans cette région pour combattre les insurgés de Boko Haram qui y mènent depuis deux ans, des raids meurtriers et des enlèvements.
Cette opération s’inscrit dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité prises par les autorités du Cameroun, après cinq attentats-suicide sans précédent commis en deux semaines dans l’Extrême-Nord.
Depuis dimanche, sept personnes ont encore été tuées, dont trois décapitées, lors d’attaques menées par les islamistes dans cette région, où les autorités locales ont interdit le port du voile islamique intégral.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari est attendu mercredi au Cameroun, pour des entretiens avec son homologue Paul Biya, axés sur la lutte contre Boko Haram.
Cette visite « a pour but de construire une alliance régionale forte pour affronter Boko Haram », précise un porte-parole de la présidence nigériane, Garba Shehu.
Le déploiement de la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) avait été annoncé d’ici au 30 juillet. Cette force régionale a son siège à N’Djamena et doit compter 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin.
De son côté, l’armée tchadienne qui est en première ligne dans une coalition mise sur pied début 2015 avec le Nigeria, le Cameroun et le Niger, a lancé une vaste opération militaire sur les îles du lac Tchad, où de nombreux insurgés, affaiblis dans leurs fiefs nigérians, s’étaient repliés ces derniers mois.