Jeudi, au moins trente migrants sont décédés lors du naufrage de leur embarcation, qui contenait à peu près 200 personnes, au large de la Libye. Une information rapportée par le responsable des gardes-côtes libyens.
Ce responsable dépendant du gouvernement de Tripoli a précisé que la barque « a coulé au large de Zouara », une ville côtière située à 60 km de la frontière avec la Tunisie. Les gardes-côtes libyens ont pu sauver une vingtaine de personnes et les opérations continuaient dans la soirée selon la même source : « nous travaillons avec des moyens très limités, la plupart des embarcations que nous utilisons sont des bateaux de pêche que nous empruntons à leurs propriétaires », a-t-elle déploré.
Depuis la chute du régime de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, les départs de migrants clandestins à partir des côtes libyennes se sont multipliés du fait de la crise politico-militaire que traverse ce pays maghrébin. En effet, la Libye est déchirée entre deux administrations parallèles, un contexte dont nombre de passeurs peu scrupuleux tirent profit.
Vu la proximité de la Libye avec l’île italienne de Lampedusa, les deux territoires étant séparés d’à peine 300 km, cet Etat d’Afrique du nord est devenu une terre de transit de centaines de voyageurs clandestins en provenance d’Afrique noire, de Syrie ou d’autres zones de guerre dans le but de tenter de traverser la Méditerranée. Les drames de cette immigration sont donc courants. Ainsi, pas plus tard que mercredi dernier, une cinquantaine de migrants ont été retrouvés morts dans la cale d’un bateau au large des côtes libyennes lors d’une vaste opération de sauvetage.