A la suite des manifestations provoquées mardi par des éléments de la gendarmerie dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire pour exprimer leur colère et exiger des avantages pécuniaires, deux d’entre eux ont été tués dans la capitale ivoirienne par les soldats de la garde républicaine.
Malgré le calme qui régnait mercredi dans la majorité des agglomérations ivoiriennes, le bilan de la veille est resté dans les esprits, la population craignant un regain des tensions. Les deux gendarmes auraient été tués par balles alors qu’ils manifestaient leur colère en tirant plusieurs coups de feu en l’air.
Ce mouvement d’humeur des gendarmes ivoiriens intervient quelques jours seulement après des protestations similaires provoquées par des militaires. Leurs revendications concernaient le règlement de leurs primes.
D’après des sources proches du dossier, les militaires auraient reçu une partie des compensations qu’ils exigeaient peu de temps après leur mouvement de protestations. Ceci a encouragé les gendarmes à suivre leur exemple pour recevoir leurs primes.
Toutefois, le mouvement d’humeur des gendarmes, à l’inverse de celui des militaires, a été beaucoup plus violent. Les mutins ont d’abord attaqué l’armurerie du camp et en ont emporté les armes. Des témoins ont ensuite décrit des gendarmes excités à bord de véhicules tout terrain, tirant en l’air dans les grandes artères de Yamoussoukro.
Les autorités locales ont affirmé que ces gendarmes ont même réussi à attaquer les locaux de la garde républicaine située dans le centre-ville. C’est d’ailleurs au cours de cet assaut que deux d’entre eux auraient péri. Les membres de la garde républicaine ont en effet violemment répliqué pour les empêcher d’entrer dans leurs locaux.
Ces mouvements d’humeurs dans l’armée et les forces de l’ordre, très mal perçus par le gouvernement ivoirien, ont été réprimandés la semaine passée. Le président Alassane Ouattara avait procédé au limogeage des chefs de l’Armée, de la gendarmerie et de la Police.