Les conséquences de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique ont commencé à faire leurs premières victimes, et ce notamment en Somalie, pays ravagé par la guerre et où les agences humanitaires trouvent le plus grand mal à intervenir sur le terrain.
En l’espace de deux jours, plus d’une centaine de personnes sont mortes des conséquences de la faim dans la région de Bay, située dans le Sud-Ouest de la Somalie. Une source locale a avancé le chiffre de 110 personnes qui sont mortes en 48 heures, en fin de semaine dernière.
La cause est la sécheresse et les diarrhées sévères dues à l’eau dans les régions du Sud de la Somalie, en particulier dans les régions de Bay et Kabool. Il y a quelques semaines, un rapport onusien avaient alerté l’opinion internationale sur la situation humanitaire catastrophique à laquelle faisaient face quatre pays d’Afrique en plus du Yemen.
La Somalie, au même titre que le Nigeria, le Sud Soudan et le Yémen se trouvent en effet dans une situation de vulnérabilité humanitaire. Rien qu’en Somalie, plus de 6,2 millions de personnes, soit la moitié de la population, ont besoin d’aide humanitaire d’urgence.
Le nouveau président somalien Mohamed Abdulahi Farmajo avait d’ailleurs déclaré mardi dernier que l’état de sécheresse était une catastrophe nationale. Il convient donc de mener des actions humanitaires d’urgence afin de ne pas laisser la situation empirer.
La dernière sécheresse de ce type, qui avait touché la Somalie en 2011 avait entraîné une terrible famine et fait pas moins de 260 000 victimes. La situation qui prévaut actuellement dans le pays risque d’avoir des conséquences aussi dramatiques si ce n’est plus sur les populations.
Plus globalement, au niveau des trois pays africains qui font face à un risque de famine, près de 20 millions de personnes sont menacées.