Au moins sept gendarmes ont péri lundi dans une attaque rebelle contre une position de l’armée nigérienne dans l’Ouest du pays, et plus précisément dans la région de Tillabéri proche de la frontière avec le Mali et le Burkina Faso.
Cet assaut terroriste non encore revendiqué est le second en l’espace de deux jours dans cette zone désertique. Dimanche, une précédente attaque avait ciblé une position de l’armée malienne. Onze soldats y avaient été tués et cinq autres blessés dans une opération menée par la mouvance djihadiste Ansaroul Islam dans la région de Boulikessi.
Ces deux attaques, dont le modus operandi est quasi similaire, interviennent dans un contexte de tension absolue au Sahel. Les pays de la région ont accru leurs mesures sécuritaires et plus particulièrement dans la région du Liptako Gourma, qui englobe le Nord et l’Est du Mali, l’Ouest nigérien et le Nord du Burkina Faso.
Cette région, fait en effet l’objet d’une attention accrue de la part de la communauté internationale du fait des nombreux mouvements djihadistes qui y sévissent. A cet effet, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont décidé fin janvier de créer une force militaire commune capable d’intervenir conjointement dans cette région.
Cette décision a été prise en parallèle avec l’annonce des pays du G5 (Mauritanie, Tchad, Niger, Mali et Burkina Faso), de la création d’une force régionale armée afin de venir à bout des nombreux mouvements djihadistes qui pullulent dans les régions désertiques du Sahel.
La bande Sahélo-saharienne est devenue en l’espace de quelques années un terreau fertile pour les organisations extrémistes. Trois d’entre elles viennent d’ailleurs de fusionner sous une seule entité terroriste dénommée « Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans ».
Les trois groupes ayant annoncé leur rapprochement sont la mouvance djihadiste Ansar Dine, l’organisation terroriste Al Mourabitoune et enfin le groupe de rébellion armée Katibas du Macina.