Alors que les groupes djihadistes du Sahel modifient leurs stratégies pour s’adapter au nouveau contexte régional et que les pays occidentaux redoublent d’efforts pour endiguer la progression des mouvements terroristes, le Mali continue lui à être victime des attaques terroristes ciblant ses militaires et membres des forces de l’ordre.
Onze soldats ont ainsi été tués dimanche lors d’une attaque contre la base de Boulikessi, dans le centre du pays, une opération qui vient rappeler la vulnérabilité sécuritaire dans laquelle se trouve le Mali.
Figurant parmi les pays les plus pauvres du monde, le Mali continue à être la cible privilégiée des mouvements armés qui peuplent le Sahel. En l’espace de quelques mois, plusieurs attaques terroristes meurtrières de ce type ont été lancées par divers groupes djihadistes.
Cette dernière attaque qui a également fait cinq blessés graves a été menée, d’après des sources sécuritaires régionales, par le groupe djihadistes Ansarul Islam. Plusieurs attaques similaires ont par le passé été revendiquées par ce mouvement rebelle dirigé par Ibrahim Dicko.
Cette opération intervient alors que les autorités intérimaires, censées ramener l’ordre dans les grandes villes du pays ne se sont pas encore totalement installées. En effet, la ville de Tombouctou, proche de la base de Boulikessi n’a pas encore reçu de contingents spéciaux à cet effet.
Les observateurs estiment que l’attaque de dimanche, au cours de laquelle d’importantes quantités d’armes ont été dérobées, pourrait constituer une offensive rebelle destinée à faire le plein de munitions pour préparer des attaques contre les futures autorités intérimaires de la région.
Cette situation confirme par ailleurs un constat alarmant. Les attaques djihadistes ciblant les forces maliennes se concentrent de plus en plus dans les régions du centre du pays. Les attentats terroristes ont en effet augmenté considérablement dans le centre du Mali, alors que par le passé elles étaient concentrées dans le Nord du pays.