La capitale sénégalaise a vu lundi l’ouverture du 4eme forum international de Dakar, un événement qui permet a de nombreux dirigeants africains de se concerter sur la situation sécuritaire au Sahel et dans d’autres sous régions du continent africain.
Ce sommet de deux jours permet aux experts sécuritaires africains d’échanger sur les défis actuels. La première journée de ce forum a ainsi été marquée par un unique et même constat établi par les responsables africains en matière de sécurité en Afrique: Le Continent connaît actuellement trois foyers de terrorisme djihadiste.
Il s’agit de la mouvance extrémiste islamiste Boko Haram dans la région du lac Tchad, dans le sud du Sahel, ensuite les multiples réseaux extrémistes localisés dans la bande saharienne, dont le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), et enfin les rebelles Shebabs qui terrorisent la Somalie et la Corne de l’Afrique.
Les statistiques publiées au cours de ce Forum font état de la présence de plus de 52 000 combattants djihadistes en Afrique. Un chiffre qui illustre l’urgence d’une réaction énergique des états africains menacés par les groupes extrémistes armés. La volonté des organisateurs de ce forum est ainsi d’ouvrir les échanges afin de trouver une solution collective à ces défis.
Ce forum intervient d’ailleurs à un moment où l’Afrique a pris pleinement conscience des défis sécuritaires auxquels elle fait face. Les pays touchés par le terrorisme islamiste ont décidé de renforcer leur coordination afin de former des coalitions militaires capables de contrer la montée de la violence extrémiste dans leurs régions. L’opération militaire conjointe du G5 Sahel, ou encore celle des Etats du lac Tchad, sont les exemples les plus concrets à ce niveau.