Le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Shoukry était mardi à Addis-Abeba, où il a rencontré son homologue éthiopien Workneh Gebeyehu pour « sortir de l’impasse » l’épineux dossier du barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu, dans l’Ouest de l’Ethiopie à la frontière avec le Soudan, et dont la construction risque de réduire le débit du Nil.
Alors que l’Ethiopie continue d’avancer sur son projet pharaonique de barrage sur le Nil Bleu, l’Egypte est, quant à elle, bien décidée à faire entendre sa voix pour trouver une issue à ce problème géopolitique majeure.
Craignant que la construction de ce gigantesque barrage par l’Ethiopie n’entraîne une réduction du débit du fleuve dont elle dépend à plus de 90% pour son approvisionnement en eau, l’Egypte veut absolument trouver une issue à ce conflit de l’eau.
Le ministre égyptien de l’irrigation, Mohamed Abdel Aati, avait affirmé il y a quelques jours qu’il était important pour le pays des pharaons de parvenir à un accord équitable avec l’Ethiopie sur le barrage de la Renaissance: « L’Egypte ne fera partie d’aucun accord qui ne préserverait pas ses droits et intérêts sur l’eau », avait-il souligné.
Cette sortie médiatique fait suite aux propos du président égyptien Abdel Fattah Al Sissi, qui avait qualifié ce sujet comme une question de « vie ou de mort » pour l’Egypte. Le pays des pharaons essaye de trouver une issue pacifique autour de ce problème depuis maintenant plusieurs mois. Mais les négociations bilatérales n’ont pas abouti jusqu’à présent.
Avec l’avancée des travaux du barrage de la Renaissance qui toucheront prochainement à leur fin, l’Egypte hâte le pas pour trouver une issue avec le gouvernement éthiopien.