Le doute sur l’existence de complicités dans la double attaque terroriste de vendredi à Ouagadougou, qui a fait au moins huit morts parmi les forces de l’ordre, plane sur le Burkina Faso, alors que la coalition djihadiste, dénommée Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) a revendiqué les deux attaques.
Les attentats meurtriers avaient ciblé deux points sensibles de la capitale burkinabé, l’état-major général des armées et le siège de l’ambassade de France. Au lendemain de ces attaques, la coalition terroriste dirigée par le djihadiste malien Iyad Ag Ghali, a indiqué dans un communiqué avoir agi « en représailles à la mort de ses leaders », tués dans des opérations menées par la mission militaire française au Sahel, Barkhane.
De leur côté, les autorités burkinabés ont annoncé dans le sillage des attaques de vendredi, avoir réussi à neutraliser huit extrémistes, dont Mohamed Hacen Al Ancari et Malick Ag Wanasnat, deux proches du chef du GSIM. Une enquête se poursuit pour lever le voile sur les commanditaires, les financements et d’éventuelles complicités ayant facilité les attentats du GSIM.
Le groupe djihadiste est une nouvelle mouvance qui s’est constituée il y a moins d’un an au Sahel. Elle rassemble trois des principaux groupes islamistes armés de la région: Ansar Dine, Al Mourabitoune et la Katiba Macina. Plusieurs attentats terroristes ont d’ailleurs été perpétrés par les membres du GSIM depuis l’annonce de la création de la coalition djihadiste en 2017.