L’état-major français a annoncé jeudi qu’une trentaine de djihadistes ont été tués, dimanche au Mali, par une patrouille conjointe de soldats français et maliens et de miliciens pro-gouvernementaux, au cours d’affrontements avec des groupes armés, confirmant ainsi des informations filtrées en début de semaine par des sources maliennes.
Ce violent accrochage a eu lieu dans la région d’Akabar, une zone près de la frontière avec le Niger et non loin de la frontière du Burkina Faso, où les groupes islamistes armés ont été particulièrement actifs au cours des derniers mois.
C’est dans cette région qu’une embuscade avait été tendue, le 4 octobre 2017, à une patrouille conjointe de soldats nigériens et américains. Quatre militaires américains et autant des soldats nigériens avaient été tués dans cette opération attribuée au djihadiste Abou Walid Al-Sahraoui, chef de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
La force conjointe formée de miliciens du GATIA, un groupe d’autodéfense pro-gouvernemental, de soldats maliens et de militaires français de l’opération Barkhane, s’est affrontée à une soixantaine de djihadistes et les combats ont duré des heures. Si l’état-major français n’a pas fait état de pertes du côté des français, il a parlé de pertes dans les rangs des soldats maliens sans en préciser le nombre.
En mars dernier , l’état-major français avait fait état d’une soixantaine de djihadistes tués ou capturés en un mois dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, confirmant l’offensive de Barkhane au Sahel, en coordination avec les groupes d’autodéfense maliens ainsi que les forces maliennes et nigériennes.