L’attaque terroriste de dimanche qui a fait six morts parmi les forces de sécurité du poste frontière de Ghardimaou, dans le nord-ouest de la Tunisie, est venue rappeler que le pays ne s’est pas totalement débarrassé des groupes djihadistes qui opèrent à la frontière avec l’Algérie.
Cette attaque a été menée à l’aide d’engins explosifs, avant que les assaillants n’ouvrent le feu sur les forces de sécurité, qui patrouillaient à bord de deux véhicules tout-terrain.
Une nouvelle attaque terroriste qui est la première du genre dans le pays depuis l’attaque du bus de gendarmes en 2015.
Rassurées par cette accalmie qui a duré trois ans, les autorités espéraient un redressement du tourisme, secteur vital pour la Tunisie, alors que les professionnels s’étaient préparés à une saison touristique record, avec l’espoir de raviver l’économie en berne du pays.
Désormais, pour les autorités, il s’agit de panser rapidement les plaies de cette nouvelle attaque en espérant que les touristes déjà arrivés dans le pays ne partent pas précipitamment.
Les services de renseignements algériens et tunisiens avaient déjà signalé la présence d’une centaine d’islamistes armés retranchés dans les massifs forestiers à la frontière entre les deux pays.
Mais l’attaque de dimanche qui a surpris des deux côtés de la frontière, porte un message de menace permanente de la part des groupes djihadistes. Les patrouilles militaires ont donc été renforcées pour éviter toute infiltration, notamment en plein milieu de la saison estivale.