C’est à Asmara, capitale de l’Érythrée que le président érythréen Issaias Afeworki et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont signé, lundi, l’accord de paix historique qui met fin à des décennies d’affrontements et d’hostilités entre les deux pays.
Asmara et Addis-Abeba avaient annoncé dimanche, à l’issue d’un sommet sans précédent, l’ouverture d’ambassades réciproques et la relance de leurs relations bilatérales, après plusieurs gestes de réchauffement diplomatique ces dernières semaines.
A l’initiative du nouveau Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, des pourparlers sans précédent avaient été lancés la semaine passée entre les deux capitales, hier encore ennemies. Des tractations qui se sont soldées dimanche par la signature d’une « déclaration conjointe de paix et d’amitié ».
« Nous nous sommes mis d’accord pour la reprise du trafic aérien et naval, pour la circulation des personnes entre nos deux pays et la réouverture des ambassades », a déclaré M. Abiy Ahmed.
Les deux pays de la Corde de l’Afrique avaient rompu leurs relations en 1998, dans le sillage d’un différend frontalier qui a culminé en une guerre ayant fait 80 000 morts dans les deux camps.
Deux décennies plus tard et un conflit larvé, le Chef de gouvernement éthiopien a surpris tout le monde en annonçant, en juin dernier, sa volonté de relancer le processus de paix bloqué depuis le début des années 2000.
La signature de cet accord de paix aura pour conséquence directe une amélioration des échanges commerciaux entre les deux pays.
L’Ethiopie pourra ainsi bénéficier de la précieuse ouverture maritime dont dispose Érythrée sur la Mer Rouge. Dans l’autre sens, Asmara pourra écouler plus facilement sa production sur l’énorme marché éthiopien.