L’attaque lundi contre deux villages dogons du centre du Mali a été commise « par des éléments peuls » et a fait 41 morts selon un nouveau bilan, indique mercredi un document interne de l’ONU, faisant état par ailleurs de cinq soldats maliens la veille dans une embuscade.
La mission de l’ONU au Mali (Minusma) « rapporte depuis Mopti (centre) que deux attaques par des éléments peuls armés à Yoro et Gangafani les 17 et 18 juin ont eu pour conséquences le meurtre de 41 membres de la communauté dogon », indique une note interne de l’organisation onusienne.
Mardi soir, le gouvernement malien avait fait état d’un « bilan provisoire officiel de 38 morts et de nombreux blessés ».
Selon le mémo de l’ONU, ces attaques ont également causé « le déplacement de 750 personnes » vers la localité voisine de Dinagourou et d’un « nombre indéterminé » d’habitants vers le Burkina Faso voisin.
Par ailleurs, les services de la Minusma basés à Tombouctou (nord) « ont reçu des informations indiquant que cinq soldats des Forces armées maliennes (Fama) ont été tués (mardi) dans une embuscade tendue par de présumés éléments extrémistes dans le village de Fatel », près de Gourma Rharous.
L’armée et le gouvernement maliens avaient évoqué mardi une embuscade ayant causé des « pertes humaines et matérielles », sans bilan précis.