L’insurrection de Boko Haram a débuté en 2009, où des combats avec les forces de sécurité dans le nord-est du Nigeria ont coûté la vie à des centaines de partisans de la secte islamiste et à son dirigeant Muhammed Yusuf.
Depuis 10 ans, le conflit a fait près de 27.000 morts, plus de 2 millions de déplacés et s’est propagé dans les pays voisins.
La présidence nigériane a assuré avoir « vaincu » les islamistes de Boko Haram, dix ans après le début de l’insurrection, tout en reconnaissant la menace croissante représentée par des jihadistes internationaux qui ont causé de lourds revers à l’armée depuis un an.
Toutefois, ajoute la présidence, le pays est maintenant confronté à « un mélange » de résidus de Boko Haram, de groupes criminels et de jihadistes originaires du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest, arrivés après la crise en Libye et l’effondrement de l’État islamique au Moyen-Orient.
« En conséquence de ces gangs internationaux, nous avons assisté à une augmentation des crimes transfrontaliers et à la prolifération des armes légères dans le bassin du lac Tchad », ajoute le communiqué.
Mais sur le terrain, les attaques de Boko Haram ainsi qu’une faction dissidente fidèle au groupe Etat islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), causent de lourds revers aux militaires depuis l’année dernière. Au cours du week-end, une attaque de Boko Haram a fait au moins 65 victimes civils près de la capitale régionale Maiduguri.
Les autorités nigérianes, qui ont répété à plusieurs reprises avoir vaincu les jihadistes du nord-est ces dernières années, ont été très critiquées pour leur impuissance à enrayer les violences et les exactions commises à l’encontre des populations civiles.
Les populations du nord-est du Nigeria sont affectées depuis près de 10 ans par ce conflit qui oppose l’armée et des groupes armés communément regroupés sous le nom Boko Haram. De nombreuses personnes se sont réfugiées dans des villes enclavées.
Les personnes déplacées comme les locaux luttent au quotidien pour leur survie. Dans ces conditions inhumaines, les femmes et les enfants sont en première ligne des atrocités.
De nombreuses femmes et enfants réfugiés ont été victimes de violences extrêmes perpétrées par tous les acteurs du conflit. Ils sont kidnappés, violés et même assassinés.