Des assaillants armés ont tué au moins cinq gendarmes et cinq civils lundi lors d’une attaque contre le détachement de gendarmerie de Oursi, localité de la province de l’Oudalan, dans le nord du Burkina, près de la frontière malienne, ont indiqué des sources sécuritaires.
« Plusieurs dizaines d’individus armés ont mené une attaque contre le détachement de gendarmerie basé à Oursi lundi vers 03h00 (locales et GMT) », a indiqué une source sécuritaire.
« Après plusieurs heures d’échanges de tirs, les assaillants ont réussi à pénétrer dans le camp. Malheureusement on a perdu cinq gendarmes », a précisé la même source.
Selon une autre source sécuritaire, au moins cinq civils, des employés d’une société privée, ont également été tués.
« Un renfort a été déployé sur les lieux mais les assaillants s’étaient déjà repliés, après avoir également occasionné de nombreux dégâts matériels », dont notamment l’incendie d’un pickup militaire.
Selon plusieurs autres sources concordantes, les assaillants ont également emporté un « important stock d’armement et incendié divers matériels ».
Cette attaque survient la veille d’une rencontre à Ouagadougou du conseil des ministres du G5 Sahel, dont le Burkina Faso assure la présidence, sur la mise en œuvre des décisions prises lors d’un sommet extraordinaire tenu à la mi-septembre dans la capitale burkinabé.
Dimanche, quatre personnes dont le député-maire de Djibo, grande ville du nord du Burkina Faso et chef-lieu de la province du Soum, ont été tuées dans une embuscade sur l’axe Djibo-Namssiguia, au nord du pays.
Le Burkina Faso connait ces derniers mois une recrudescence d’attaques meurtrières liées aux groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique (EI/Daech), en plus des affrontements sanglants intercommunautaires.