Quatre civils ont été tués par des assaillants samedi soir dans la région de Beni, dans l’est du pays, où l’armée affirme avoir tué 25 rebelles et perdu six hommes dans son offensive contre le groupe rebelle de ce qui est appelé « Forces démocratiques alliées (ADF) ».
L’attaque contre Eringeti à 60 km de Beni a été comme d’habitude attribuée par l’armée aux rebelles ougandais des ADF, repliés dans l’est de la RDC.
« Les ADF ont contourné une position pour s’infiltrer dans la localité d’Eringeti. Nous les avons immédiatement pourchassés. Hélas, ils venaient de causer la mort de quatre civils », a déclaré un porte-parole de l’armée dans la région, Mak Hazukai.
« L’armée poursuit les opérations contre ces +inciviques+ (miliciens), qui sont en train de subir de lourdes pertes dans leurs rangs et veulent nous discréditer auprès de la population », a-t-il ajouté. Au total, 25 miliciens ont été tués ces derniers jours et six soldats sont tombés au champ d’honneur, a-t-il précisé.
Les ADF sont responsables du massacre de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014. Depuis avril, le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI, Daech) a revendiqué quelques unes de ces attaques, sans preuve formelle d’une affiliation des ADF à un quelconque « groupe Etat islamique, province d’Afrique centrale ».
Les ADF est le groupe armé le plus virulent sur les 130 en activité dans l’est de la RDC répertoriés par le Groupe des experts du Congo. Il s’agit de l’un des principaux groupes étrangers avec le FDLR créé par des hutus rwandais après le génocide des Tutsis en 1994.
L’armée congolaise a annoncé fin octobre avoir lancé des « opérations d’envergure » en vue d’éradiquer les groupes armés nationaux et étrangers actifs dans l’est.